La bonne pression n’existe pas
On se met la pression pour presque tout, non ? Au travail, en amour, pour savoir ce qu'on va manger ce soir, pour être à l'heure, par peur de mal faire, pour demander une augmentation, pour être quelqu'un de bien, pour avoir des bonnes notes, pour plaire etc et même pour être heureux, on se met la pression. Mais est-ce que cela sert vraiment à quelque chose ?
Se mettre la pression, c’est se dire : il faut que ça fonctionne.
Bien évidemment, cela permet de se mettre en alerte pour développer les stratégies du succès. Mais la bonne pression serait presque un oxymore lorsqu'on s'arrête sur l'obscure clarté du concept. Le mot pression, dont les synonymes peuvent être : “coercition, contrainte, force”. Ou par extension, “être sous pression” : bouillant, énervé, fébrile, impatient, nerveux, pressé, ne font pas vraiment référence à des modes de fonctionnement profitables. Pas étonnant finalement que la pression est un effet négatif.
Qui a donc eu l'idée de juxtaposer les termes bon et pression ? Un parent, un enseignant, un patron, bref quelqu’un qui souhaite vous voir faire quelque chose pour vous et pour lui aussi un peu quand même. Mais bon, ne soyons pas plus complotistes que nos responsables politiques à travers l’histoire de l'humanité.
Mettez-vous la pression et si vous ne savez pas pourquoi, quelqu’un d'autre en profitera sûrement.
La pression et son collègue, le stress, modifient l’activité neuronale pour concentrer nos forces sur nos fonctions vitales. Plus on a de pression, moins on pense bien et on en redemande en plus. On se lève le matin avec une liste de Titan dont on ne voit jamais le bout. On court, on transpire, on se flagelle, les journées sont trop courtes, je ne vais jamais y arriver. etc,etc,etc
Se mettre la pression devient une habitude, un choix basique. Répondre à la question pourquoi beaucoup moins. Pourtant, c'est essentiel.
Pourquoi nous mettons-nous la pression ? Pourquoi ? Bien souvent, on ne le sait pas. Mais on le fait quand même par automatisme, comme si tout résultat ne pouvait s’obtenir que dans la souffrance. Comme si le résultat n'avait de valeur que dans la souffrance.
Si vous dîtes à quelqu'un, j'ai réalisé cela et ça a été facile, vous l'intéressez moins que si vous racontez le processus douloureux qui vous a permis d’atteindre votre objectif. Bref, c’est mieux d'en chier un peu, ça donne du lustre.
Donc, on oublie tout ce qui a été fait avec fluidité sans y apporter plus de valeur que ça et on garde en mémoire pour se le repasser en boucle, ce qui a été compliqué. Bref, on remet une couche de pression.
Ça fait beaucoup de pression quand même….
Conseil n°1 : réduire les to do list.
Conseil n°2 : Pas de pression, la vie continue
Conseil n°3 : On reformule. Le plaisir du combat, c’est plus efficace que l'idée de bonne pression.
Conclusion mystique : “À part peut-être pour un pneu et encore, la bonne pression n’existe pas.”